BENI-SAF NOTRE BELLE VILLE

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Une cellule de suivi pour les enfants mineurs

H.Bouna
La maison de jeunes «El-Bouhmidi» a organisé, en début de semaine, une journée de sensibilisation à l'occasion de la quinzaine de l'enfance. Mme Bouazza, psychologue, a présenté un exposé sur les dangers qui guettent les mineurs.
La conférencière rappel-lera à l'assistance, les tragiques crimes qu'a connus, il y a deux mois, le paisible quartier populaire Sagla. Deux jeunes avaient, en effet, été assassiné par un mineur de moins de 18 ans. Et de citer quelques incidents survenus au sein d'établissements scolaires. Mme Bouazza s'indignera devant les statistiques qui signalent que notre pays a enregistré en 2004, 13 crimes commis par des mineurs. Un chiffre qui a doublé en 2005, atteignant 25 crimes. Un terrible constat. Devenus délinquants dès leur jeune âge, ils apprennent à voler et à agresser sans impunité. Ils font connaissance avec des repris de justice qui les initient au kif et aux psychotropes. Dans son intervention, la conférencière dira «généralement, ces jeunes manquent de protection d'où leur vulnérabilité et leur haine pour la société». Les causes sont nombreuses.
Ces jeunes subissent de nombreux préjudices, d'abord au sein de la cellule familiale, à l'école puis enfin dans la rue, lieu de tous les sévices et de tous les vices. Certains n'ont jamais connu l'école et encore moins la tendresse d'une mère et l'affection d'un père. La majorité d'entre eux vivent une grande souffrance dont l'origine remonte souvent à l'enfance, surtout en milieu familial (parents divorcés, négligence, manque de communication, violence...etc). Mme Bouazza a soulevé le problème de la fugue du domicile familial. Nombreux sont ceux ou celles qui quittent la maison pour entamer une nouvelle vie. La rue est la première à leur ouvrir les bras. Il n'y a qu'à se référer à l'émission «Tout est possible» pour voir le nombre de parents à la recherche de leurs enfants.
Dernièrement un père est venu de Skikda à la recherche de son fils âgé de 10 ans qu'il espère retrouver, d'après les informations en sa possession, à Béni-Saf. En conclusion, la conférencière a suggéré la création d'une cellule de suivi des mineurs. Elle aura pour rôle de définir les dangers que courent les enfants, de trouver des solutions pratiques à des problèmes spécifiques, de sensibiliser les parents à la protection et la promotion de leur progéniture.
Une cellule qui, propose-t-elle, regroupera tous les acteurs de la société: magistrats, psychologues, enseignants,... etc. Espérons que cette louable et ô combien bénéfique initiative trouvera écho.



14/06/2006
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