BENI-SAF NOTRE BELLE VILLE

Un yacht britannique intercepté

Les gardes-côtes de Béni-Saf ont intercepté, aux environs de 16h30, un yacht d’une longueur de 10 mètres et ce, à environ 10 miles au nord de l’île de Rechgoun, dans une zone proche des eaux internationales.

Le semi rigide en ques-tion est d’origine britan-nique puisqu’il porte une plaque signalétique du royaume anglo-saxon et comporte la mention «Fantôme de la mer» écrite aussi bien en langue nationale qu’en français. Il est doté de deux moteurs d’une puissance de 250 chevaux chacun, d’une cabine de pilotage et de trois fauteuils. Apres la fouille effectuée en terre ferme par les services de sécurité aucun objet n’a été trouvé à l’intérieur du bateau. D’après le premier responsable du groupement de la gendarmerie, il s’agissait vraisemblablement d’une tentative d’acheminement de la drogue ou, plus simplement, de la marchandise destinée à la contrebande de tous genres à travers ce yacht que les barrons utilisent par voie maritime pour que la marchandise puisse être transférée dans une autre embarcation après avoir été repérée. Il va sans dire que toutes les issues ont été bouclées au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent où la surveillance a été renforcée notamment du côté du littoral et des deux routes nationales 35 et 2 qui étaient dans un passé récent une véritable passoire.

L’hypothèse de l’utilisation de ce bateau par des émigrés clandestins marocains qui tentaient de rejoindre les côtes espagnoles est aussi une thèse qui n’est pas écartée. A titre de rappel, l’immobilisation de ce bateau de plaisance est la troisième du genre au niveau du port de Béni-Saf. La première opération de repêchage d’un yacht de 12 mètres de long a permis à la gendarmerie de découvrir une quantité de 1.700 kg de kif traité dissimulée dans le contrebas du bateau alors que le second bateau de plaisance de même type d’origine marocaine a été découvert non loin de Chatt El-Hillal sans marchandise et sans moteurs puisque seuls deux supports ont été trouvés et quelques provisions. Après avoir chaviré par la force des vagues, ce dernier a dû être abandonné et ses passagers ont dû utiliser une autre embarcation. En tout état de cause, la vigilance est de mise tout au long des 80 km du littoral témouchentois, et en particulier, en cette période estivale avec un climat favorable à la navigation que les contrebandiers de tous genres comptent mettre à profit

Djamila M.