BENI-SAF NOTRE BELLE VILLE

BENI-SAF                     NOTRE BELLE VILLE

Les Splendeurs de Beni-Saf

Les Splendeurs de Beni-Saf, de Said Fekih



Extrait, chap. I) d) : Béni-Saf à travers les siècles
Syphax était un roi riche et certainement puissant puisqu’il maîtrisait presque toute l’Algérie du nord. Il a été le premier roi numide à battre monnaie. Les monnaies à son effigie le représentent la tête ceinte d’un diadème. Sa langue maternelle était le Berbère, mais sa langue officielle était le Punici. Cependant, il pratiquait le Grec antique, notamment pour l’art, et il était sans doute très cultivé. Sa capitale était Siga, dont les vestiges se trouvent aujourd’hui encore dans la localité de Rachgoun à quelques kilomètres à l’Ouest de Béni-Saf. Syphax et selon la coutume des rois de l’époque, avait fait construire un mausolée, au dessus de la colline de Bénighannan qui surplombait sa capitale. Ce mausolée (a été dégagé en 1977), porte aujourd’hui le nom de « Kerkar El Araïs » qui signifie le « Dôme des mariées », drôle de nom pour un mausolée. Mais, Syphax n’y a pas été enterré comme il le prévoyait. Plus tard après sa mort, Kerkar El Araïs (nom composé de Kerkar qui veut dire ‘amas de pierres’ et El Araïs ‘les mariées’) est devenu un lieu sacré, car selon une coutume, les jeunes mariées faisaient plusieurs fois le tour de l’amas de pierres pour s’assurer d’un mariage heureux.

Son royaume était important et s’étendait sur tout l’ouest algérien et débordait largement sur l’est. Il l’avait agrandi aux dépens de ses voisins Massyles et de Carthage. Il l’avait doté de belles villes et de riches domaines agricoles. Selon l’historien grec Strabon, le sol était si fertile qu’on pouvait presque sans efforts en tirer deux récoltes par an. Sa capitale fut d’abord Siga (Takembrit) où on a retrouvé de nombreuses monnaies à son effigie et à celle de son fils Vermina. Lors de sa guerre avec Massinissa, il conquit Cirta, dont il fit ensuite sa capitale. Son royaume devint alors immense, s’étendant sur toute une partie de l’actuelle Tunisie, les deux tiers de l’Algérie et une partie du Maroc, jusqu’ à Moulouya. Il établit des relations avec les peuples du Sud, les Gétules, qui avaient consentis au moins à ne pas l’attaquer. [...]

Extrait chap.V) :
L’origine de l’appellation de Béni-Saf n’est pas connue jusqu’à l’heure actuelle, cependant quelques hypothèses ont été avancées dont la plus connue est celle de « Saf-saf ». Sur les bords de l’Oued Hamed les « Saf-saf » arbres à feuilles veloutées, argentées lorsqu’un léger vent les fait frémir et qu’on appelle trembles ou faux peupliers sont à l’origine de cette appellation. Béni-saf est officiellement reconnue le 20 Mars 1883 avec une superficie de 61,30 Km² (Loi n° 84-09 du 4 février 1984 relative à l’organisation territoriale du pays). Vu de la mer, le relief de béni-saf est très vallonné, coupé par quelques petites criques, de hautes falaises de sable dur et de gré tombent à pic, la ville timidement enfouie à l’arrière d’une baie où est construit le port, cache un charme particulier. Dominée par son point culminant le Djebel (montagne) Skouna de 409 m d’altitude, Béni-Saf est construite en contrebas sur une vallée étroite. Ses rues en forme de gradins à demi-cercles, tracées en parallèles et superposées l’une sur l’autre de la base au sommet, lui donnent un aspect d’amphithéâtre qui dégage une vue splendide et panoramique. Ses rues ne sont reliées entre elles que par les extrémités et accessibles à pieds par des interminables escaliers du bas vers le haut et inversement, une caractéristique semblable à la ville d’Alger à échelle réduite. Les escaliers de la ville de béni-saf sont un ouvrage d’art remarquable, construit autrefois en briques pleines (remplacé hélas par des marches en béton), ce rouge brique à la base offrait à la ville une couleur éclatante et radieuse qui ne laisse pas ses visiteurs indifférents. Henriette Georges, Béni-Safienne et ancienne enseignante à l’école Paul Langevin lui a consacré un livre intitulé < L’escalier de Béni-Saf>. [...]

LE SAVOIR- FER DE BENI-SAF

**Nous sommes le 05 Mai 1889, raconte Mady Pastor, et le romantique XIX° siècle n'a pas encore dit ses derniers poèmes, dont la "Dame de Fer" de Paris, la Tour Eiffel née pour "l'Exposition Universelle (05 Mai-31 Octobre 1889)", en est le plus beau témoin, alliant la magie du fer extrait dans notre mine de Béni-Saf à la science artistique et mathématique d'un architecte visionnaire : Alexandre Gustave Eiffel !** Toujours à l’honneur, le fer de Béni-Saf a servi quelques années auparavant à la réalisation par Gustave Eiffel et Maurice Koechlin de l’armature (de fer) sous la robe de cuivre de 21,5mm d’épaisseur de la statue de liberté conçue par Frédéric-Auguste Bartholdi et offerte par la France aux Américains. Installée sur Liberty Island (New York) fut inaugurée par le président Stephen Grover Cleveland le 28 octobre 1886. [...]



09/01/2008
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