BENI-SAF NOTRE BELLE VILLE

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Les fruits et légumes inabordables


Les fruits et légumes inabordables

C’est à peine croyable ! Depuis une semaine, au marché des fruits et légumes de Beni Saf, les étals sont à moitié vides.

Certains commerçants ont purement et simplement rabattu les bâches sur les cageots vides, se retirant sur la pointe des pieds, évitant le courroux des consommateurs. Il est vrai que les fruits et même les légumes ont atteint des pics jamais relevés en période de production.


A titre d’exemple, la pomme de terre trône toujours sur ses 60 dinars le kilo. Un prix unique, que même les ambulants naguère, véritables régulateurs sur le marché, appliquent sans ambages. «Et dire que nous sommes en pleine saison de récolte», s’insurge une mère de famille revenant avec seulement quelques carottes payées quand même 40 DA le kilo et des courgettes au même prix au fond d’un couffin. Le reste des légumes a subi, lui aussi, le contrecoup d’on ne sait quel stratagème diabolique imaginé par les intermédiaires montrés du doigt pour affamer le peuple, car qui peut acheter des produits comme le poivron (70 DA), la tomate (60 DA) et l’aubergine (70 DA), base de l’alimentation de la saison ? Même le «poisson du pauvre» alias la sardine n’échappe pas à cette folie des prix puisqu’il s’affiche à pas moins de 80 DA le kilo et de surcroît, à Béni-Saf, une ville de pêche par excellence. Les fruits, eux, sont devenus une gâterie de riches. Le citoyen, lui, peut se contenter d’admirer les prix affichés: prunes 70 DA et c’est un minimum car la fameuse «Molisse» grosse, verte et juteuse ne descend pas sous la barre des 120 DA après avoir atteint 180 DA, les premiers jours. Côté explication, les revendeurs avancent toujours la même explication pour charger les «grossistes» responsables, selon eux, de cette frénésie des prix. Car avec la prolifération des chambres froides, les intermédiaires appliquent le «goutte-à-goutte» diront, en chœur, les détaillants. Va-t-il falloir que les citoyens changent leur de mode de vie en se rabattant sur les pâtes et autres produits secs en plein été ? Et ce n’est là qu’un avant-goût de ce qui attend les jeûneurs au mois sacré du Ramadan qui arrive à grandes enjambées.

Auteur: Madani Mohamed


07/07/2007
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