BENI-SAF NOTRE BELLE VILLE

Rechgoun La forêt menacée par les décharges sauvages

par Belhadri Boualem

Surplombant la mer méditerranée, le port de Béni-Saf et l'île de Layella offrant, de manière pittoresque, une vue panoramique, permettant même de voir la nuit les lumières qui scintillent au loin sur la côte espagnagnole, la forêt de Rechgoun s'étent sur une superficie de 12 ha environ et est boisée en espèces à essence forestière dominées principalement par le pin d'Alep.

 Cette pinède qui se distingue par sa position géographique et son attractivité naturelle assez séduisante, offre des espaces de divertissements et de quiétude aux campeurs venant en famille de tous les coins de la région oranaise. En somme, fait ressortir un responsable des forêts, pas moins de 500 familles passent d'agréables moments durant le week-end.

 Cette affluence exceptionnelle tend à augmenter d'une saison estivale à une autre. Tout le monde y trouve du plaisir et du divertissement, ce qui constitue réellement un indicateur révélateur et appréciable pour l'autorité forestière ainsi que communale à même de songer à une éventuelle exploitation récréative à longueur d'année, une manière de mettre un terme aux atteintes exagérées en matière d'environnement, d'hygiène et de santé publique. Aujourd'hui, il est urgent de tirer la sonnette d'alarme et d'élever au plus haut degré les préoccupations de plusieurs horizons manifestés à plusieurs occasions lors de visites officielles ou de passages de responsables et autorités. Les immondices, déchets, détritus et autres dépôts laissés pêle-mêle après le départ des campeurs offrent un décor désolant qui froisse les bonnes consciences et laisse les sages craintifs et soucieux. C'est un véritable cri d'alarme et un SOS pressant qui s'annoncent par les observateurs et les écologiques déplorant un état de fait qui rend complice tout un chacun. L'on a l'impression qu'il y a quelque part un manquement de responsabilité flagrant qui en dit long sur tous les plans. Faut-il interdire l'accès aux campeurs. Est-ce la bonne solution ? Que veut-on faire de cette pinède. Faut-il la concéder à un opérateur ? C'est à ce genre de problèmes qu'il faut penser. Et les collectivités locales et le secteur des Forêts peuvent se concerter mutuellement pour décider du type d'aménagement à proposer pour la pinède de Rechgoun. Cette rencontre sera facilitée par l'autorité de daïra.