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Journée de sensibilisation sur l’émigration clandestine à Béni-Saf

Comment lutter contre le phénomène des Harraga ?
La direction de la Pêche de la wilaya d'Aïn Témouchent a organisé, mardi, une journée de sensibilisation sur l'émigration clandestine, au niveau de l'école de pêche de Béni-Saf, avec la participation de l'ANSEJ.

Dans l'assistance encadrée par les comités de quartiers et les services chargés de la sécurité des côtes, on remarquait la présence des parents de disparus, parmi eux quelques rescapés venus apporter leur témoignage poignant, ainsi que celle du directeur de la Pêche. Prenant la parole, ce dernier a exhorté les présents à ne pas ménager leurs efforts pour mettre en garde les jeunes et leurs parents, contre les dangers réels, auxquels les «harraga» s'exposent. Preuve en est que ses derniers mois ont enregistré un bilan très lourd. Une véritable liste macabre des drames survenus en mer, dus à l'imprévoyance et à la tentation de l'aventure inutile. Tragédie après tragédie, des dizaines de jeunes ont été engloutis par la mer et le nombre de rescapés se compte sur les doigts d'une seule main. Des rescapés qui resteront marqués pour le restant de leurs jours, par ces voyages vers l'inconnu et qui se souviendront à jamais, que leur témérité incroyable a failli leur ôter la vie et endeuiller leurs familles, et pour cause. Quelle mère pourrait sortir intacte d'une telle épreuve?... Certains parents et autres jeunes ont tenté de justifier ce qui les a menés à tenter cette aventure mortelle, par le chômage et le manque de perspectives d'avenir, sans lesquelles, disent-ils, il n'y a ni travail, ni mariage ni logement. Ces parents ont attiré l'attention des autorités, pour qu'elles prennent soin de nos jeunes et leur permettent de construire leur avenir. Profitant de la perche ainsi tendue, le directeur de l'ANSEJ a tenu à rassurer les jeunes chômeurs, en les assurant que les pouvoirs publics ne demandent pas mieux que de les aider, s'ils le désirent, à créer leurs propres entreprises. Il les a exhortés à venir à l'ANSEJ, en leur rappelant: «On est là pour vous aider et pour vous prêter aide et assistance dans le domaine, que vous aurez décidé de choisir». Et de préciser que plus de 1.000 entreprises ont été créées pour les jeunes activant maintenant dans différents créneaux. Un grand bravo pour les services chargés de la sécurité des côtes, qui ont su pleinement remplir leur mission, en sauvant d'une mort certaine plusieurs «harraga». Il faut dire aussi qu'entre-temps, une surveillance stricte est assurée 24h/24, au niveau de toutes les plages, côté mer par les gardes-côtes et côté terre, par des patrouilles de la garde communale.

Berrahil Saïd





16/05/2006
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